Pour le secteur de la Santé, les priorités sanitaires retenues par le Gouvernement en 2019 sont les suivantes : le renforcement de capacités des équipes d’intervention rapide, l’acquisition, le pré-positionnement des kits d’urgence dans les 26 provinces ; la construction, la réhabilitation et l’équipement des hôpitaux généraux de référence(HGR) et des centre de santé, le renforcement de la filière accoucheuse pour réduire la mortalité maternelle et néonatale ainsi que l’approvisionnement en médicament génériques essentiels dans différentes zones de santé.
De ces priorités, le montant alloué à la santé est de 1 045 771 147 132FC équivalant à 598 335 706 $ soit 13% de l’ensemble des dépenses publiques. La société civile note que ce faible financement ne peut couvrir les besoins de plus pauvres en matière de la santé.
Considérant les attentes de la population et les actions prioritaires décrites dans le cadre budgétaire à moyen terme 2019-2021, la sensibilisation communautaire sur l’une des épidémies la plus dangereuse « EBOLA » n’a pas été prise en compte parmi les actions prioritaires à mener. Signalons que c’est la 10e fois que cette épidémie survienne en RDC, dont le nombre de cas et de décès enregistrés actuellement à l’est du pays est de 326 cas et 201 décès.
En outre, la Société Civile constate également une faible allocation au budget de la santé et précisément au chapitre appui aux hôpitaux, dont le montant est de 4 250 000 000 FC. Ces hôpitaux de l’Etat continuent à avoir chaque année de financement dans le budget de l’Etat, alors qu’ils produisent des recettes. La Société Civile voudrait connaitre d’abord ce que les hôpitaux produisent comme recettes avant de continuer à leur octroyer les fonds.
L’audit des hôpitaux publics fournira des donnés sur la manière dont ces structures sanitaires sont gérées. Car, l’état de délabrement dans lequel ces hôpitaux se trouvent inquiète la Société.
Face à une telle situation, les attentes de la population sont nombreux ainsi un budget de 10,89% ne favorise pas l’atteinte des ODD3.8, dont le crédo consiste à « faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services essentiels de santé de qualité, à des médicaments et vaccins essentiels surs, efficaces de qualités et d’un coût abordable ».
La société civile recommande au gouvernement une augmentation progressive du budget de la santé a 13% en 2019, 14% en 2020,15% en 2021, par rapport au budget global du pouvoir central, pour l’accomplissement des engagements pris par le gouvernement dans la déclaration d’Abuja et la réalisation de la couverture sanitaire universelle(CUS)
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