Il s’est tenu du 12 au 13 juin 2019 à Charme-El-Cheik en Egypte, la 1ère édition du Forum Anti-corruption en Afrique et du 14 au 15 Juin 2019 la 4ème Assemblée Générale Annuelle de l’Association des Autorités Anti-corruption d’Afrique.Le DG de l’OSCEP, le Professeur St Augustin MWENDAMBALI M. et le Président de l’APNAC-RDC et Vice-Président de l’APNAC-Afrique, l’Honorable Jean Pierre PASI ZAPAMBA BUKA ont représenté la République Démocratique du Congo.
Ce Forum a discuté des sujets relatifs à la lutte contre la corruption à l’échelle continentale, les efforts nationaux exercés par les pays africains conformément aux règlements et obligations internationaux et continentaux, le renforcement des capacités des ressources humaines dans le domaine de la lutte contre la corruption, la sensibilisation du public à travers les médias pour une lutte plus efficace contre la corruption, la relation entre la corruption et le développement, et la coordination entre les gouvernements africains dans la lutte contre la corruption.
Ainsi, le Réseau des Parlementaires Africains contre la Corruption, APNAC-RDC et l’Observatoire de surveillance de la corruption et de l’Ethique Professionnelle, OSCEP, ont organisé une restitution de ces travaux le 28 juin à la société civile, aux Parlementaires et aux médias.
Pour lutter contre la corruption, les participants ces assises ont recommandé à chaque pays africain de :
Élaborer un plan stratégique intégré pour lutter contre la corruption et la prévenir dans le continent africain (y compris les domaines de l'éducation, de la recherche scientifique, des médias et le renforcement des capacités économiques et humaines) par le biais d'une commission conjointe des organes concernés par l'élaboration et le suivi des stratégies nationales et des experts des Etats africains ;
2. Exercer des efforts communs pour établir un indice commun africain destiné à mesurer la corruption en Afrique, provenant du contexte africain et exprimant la réalité de la situation dans le continent tout en tenant compte des différences spécifiques entre les Etats africains ;
3. Lancer une plateforme continentale à travers des points focaux nationaux chargés de faire le suivi de l'évolution des affaires de corruption et des résultats des efforts de lutte, ainsi que le suivi des engagements des Etats du continent signataires des deux conventions des Nations Unies et de l'Union africaine en 2003, quant aux mesures et procédures nécessaires prises par chaque état conformément à son système juridique et ses principes constitutionnels afin d'assurer la réduction du phénomène de corruption. Cette plateforme doit se réunir annuellement et annoncer les résultats de ses travaux et ses déclarations;
4. Élaborer un mécanisme électronique sécurisé pour échanger rapidement les informations en matière du délit de corruption, du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme entre pays d'intérêt commun, conjuguer les efforts déployés par les diverses autorités de lutte contre la corruption dans les États africains dans le but de sensibiliser les citoyens et les inciter à signaler toute forme de corruption;
5. Mettre en place un mécanisme juridique de coopération entre les États du continent, pour restituer les revenus générés par la corruption, sous la forme d'un protocole annexé à la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, dont les décisions seront contraignantes pour tous les États signataires de ladite Convention ;
6. Renforcer la coopération avec les partenaires internationaux afin de fournir les capacités financières et techniques de lutte contre la corruption pour réaliser les intérêts communs entre eux;
7. Élargir la conclusion des mémorandums d'entente et des protocoles de coopération entre l'Académie nationale égyptienne de lutte contre la corruption, les centres de formation et les organes de contrôle dans les pays africains, pour former et habiliter les cadres africains dans les domaines de prévention et de lutte contre la corruption et de diffusion des valeurs d’intégrité et de transparence;
8. Etudier la possibilité de mettre en place un mécanisme régulier de tenue périodique du forum, pour la revue de la mise en œuvre des recommandations émises par les forums;
9. Promouvoir les capacités des instances en opération dans le domaine de lutte contre la corruption pour trouver des nouvelles méthodes de blanchiment des recettes des crimes de corruption, prendre des mesures efficaces pour déterminer les points de faille à propos du retour des fonds existant en Afrique, et déterminer les lieux des actifs détournés dans le but de les saisir et les restituer ;
10. Les Experts à ces assises ont recommandé à tous les Etats Africains de célébrer la Journée Africaine de Lutte contre la Corruption, le 11 Juillet de chaque année.
Il faut noter que le Forum a connu la participation de 210 participants provenant de 52 pays. 20 pays seulement s’étaient fait représenté par leurs Ministres de l’intérieures et de la Justice, mais aussi des organes de reddition des comptes. Au niveau de la RDC, aucun membre du Gouvernement avait effectué le déplacement.
Merci de vous identifier pour pouvoir poster un commentaire
Poster un commentaire en tant qu'invité