Sous la supervision de l’Observatoire de la Dépense Publique, ODEP, la société civile
a élaboré un pro- gramme alternatif pour le développement social et économique de la RDC. Cette initiative intervient au terme d’une analyse menée sur l’exécution des budgets 2012-2016, qui relève la non pris en compte de la dimension sociale et économique, comme priorité des différents Gouvernements. Alors que le quinquennat a été déclaré celui du social.
L’élaboration de ce document permet à l’ODEP et aux organisations de la société civile ayant participé à la rédaction de ce programme de mettre à la disposition des candidats aux élections un programme type, qui devra servir de référence lors de la rédaction des différents projets de société des partis politiques afin d’amorcer le développe- ment social et économique de la RDC.
A la lecture de ce programme, on note que la société ci- vile fait du « développement endogène », un choix poli- tique. Cette voie, d’après elle, ne vise pas seulement une croissance économique plus forte, mais aussi un développement basé sur des valeurs communes, une aspiration cohérente et des besoins partagés. Cette position inter- vient à la suite des échecs enregistrés, depuis 1960, par le choix d’un modèle de développement extraverti qui a surtout profité à sa classe dirigeante.
Vision du programme
La vision de ce programme se résume d’abord par la nécessité de promouvoir le développement endogène, c’est- à-dire que la RDC doit puiser son développement dans ses propres forces, dans sa culture et ses pensées. Il vise également l’exigence de la construction d’un Etat de droit, le respect des droits de l’homme, la nécessité de renforcer l’unité dans la décentralisation, la mise en place des institutions véritablement démocratiques. Ainsi, les principaux objectifs macroéconomiques qu’en- tend poursuivre le programme alternatif sont notamment la croissance soutenable et équitable, le plein-emploi, la stabilité des prix, une meilleure répartition des revenus ainsi que l’équilibre de la balance des paiements.
Priorités sectorielles
Le programme proposé par la société civile table sur l’agriculture qui devra être le fondement principal de la croissance de l’économie congolaise. A plus long terme le secteur industriel, dont la contribution au Programme Intérieur Brute Congolais qui est de 7%, pourra contribuer plus à la croissance si la RDC stimule l’esprit d’entreprise et l’investissement privé. Cependant, l’essor de l’agriculture comme celui de l’industrie exige un renforce- ment des liens entre les deux secteurs. En RDC, ces liens sont lâchés du fait de l’insuffisance des infrastructures, de l’inadaptation de la production industrielle aux besoins des ruraux et de l’incapacité de remédier à la fragmentation des marchés ruraux et urbains.
Sur le plan de l’éducation, l’école nouvelle doit s’installer comme l’antithèse de l’école coloniale et néocoloniale, elle doit s’installer comme cadre de libération des esprits et de désaliénation. L’école nouvelle doit marquer en RDC un nouvel ordre politique économique et culturel, conforme à la vitalité de la nouvelle perspective qui a pour contour : démocratie, développement endogène, Etat de droit, respect des droits de l’homme, décentralisation, une dynamique de service public et le combat pour l’unité africaine.
La politique de la santé, quant à elle, sera donc basée essentiellement sur la prévention : prévention des maladies infectieuses et transmissibles sans exclusion. Celle-ci influent sur la mortalité générale et la mortalité infantile ; prévention des accidents et maladies accidentelles et non transmissibles (des accidents de la voie publique aux ma- ladies et accidents professionnels) ; prévention des maladies héréditaires (sicklanémie, p. ex.), consanguinité des maladies non héréditaires et non transmissibles (alcool, tabac, obésité, maladies cardiovasculaires, etc…) ; prévention de la sous-alimentation et de la malnutrition.
Pour arriver à une politique culturelle cohérente, il est nécessaire d’effectuer un inventaire le plus large possible du potentiel culturel du pays et de l’examiner sérieusement afin de relever les limites objectives de la culture ancienne et les leçons à tirer de l’histoire. Cet examen permettra d’aboutir aux rapports positifs entre le traditionnel et le moderne qu’on a tendance à opposer de façon mécanique. La seconde nécessité préalable à l’établissement de cette codification doit être celle qui vise au changement des mentalités.
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