Chaque jour qui passe, on assiste à un véritable déverrouillage des lignes au Marché Central de Kinshasa. Ce qui a été considéré longtemps comme un mythe, devient réalisable. L’Administration du Marché Central, les vendeurs, la Police et autres acteurs se disent prêts à travailler ensemble pour le développement de cette institution publique. Ils l’ont dit le samedi 20 septembre 2014, au cours d’une Tribune d’Expression Populaire, TEP organisée par l’Observatoire de la Dépense Publique, ODEP en sigle.
Cette activité a réuni près d’une centaine d’acteurs œuvrant au Marché Central de Kinshasa. Avant le débat, Antoine MINGA SHANGA membre du Conseil d’Administration de l’Observatoire de la Dépense Publique a présenté aux participants la démarche de sa structure. Il a par ailleurs souligné que, c’est en perspective de l’enquête menée au Marché Central, au mois d’Octobre 2013, que s’inscrit l’organisation d’une tribune d’expression populaire relative à la gestion des taxes. Cela, avec la participation de toutes les parties prenantes : l’Administration du Marché Central de Kinshasa, les opérateurs économiques et agents chargés de la sécurité.
L’ODEP a, par l’entremise de son chargé des programmes Mr Jacques KATSHELEWA, présenté aux participants les résultats de l’enquête où plusieurs problèmes liés à la gestion des taxes ont été épinglé. Notamment le manque de transparence dans la collecte et l’utilisation de fonds issus des taxes.
Il s’en est suivi un débat constructif entre d’un côté l’Administration du Marché Central et de l’autre côté les vendeurs. Mr. Jean-Claude MULONGO représentant de l’administratrice du Marché Central a salué la démarche de l’ODEP, qui selon lui s’inscrit dans le cadre du contrôle citoyen. Néanmoins, il a relevé certaines faiblesses contenues dans les conclusions de l’enquête. Pour parler un même langage, Jean Claude MULONGO a invité l’ODEP à travailler avec le Marché Central en vue d’harmoniser certains points de vue.
Le président de Syndicat National des Vendeurs du Congo Mr Guillain LOKOFO a aussi salué la démarche de l’ODEP. Il espère que cette initiative pourra changer la façon de gérer le Marché Central de Kinshasa. Les vendeurs de leur côté ont cherché à comprendre ce que l’ODEP fait exactement et ont posé quelques questions sur la collecte de certaines taxes, notamment celle de la police et de l’économie.
Répondant à une question sur la perception de la taxe de police, le commandant du Marché Central, le Lieutenant OMARI a indiqué qu’il ne reconnaissait pas l’existence d’une quelconque taxe perçue par la police. Pour couper court à la polémique, il a donné son numéro de téléphone aux vendeurs pour dénoncer les hors la loi.
Profitant de cette occasion, l’ODEP a sollicité l’adhésion de ces acteurs pour la mise en place d’un cadre de concertation réunissant l’Administration Centrale du Marché, les opérateurs économiques de la FEC, les associations de vendeurs et la police. Prenant la parole, le représentant de l’Administratrice du Marché Central a souligné qu’il existe déjà un cadre de concertation. Les vendeurs de leur côté l’on approuvé.
Cependant, il s’inquiète du mauvais fonctionnement de la structure. Et la police n’est pas partie prenante. En outre, il n’existe pas un vrai dialogue entre acteurs et depuis sa mise en place aucune rencontre constructif n’a eu lieu.
Toutefois, les vendeurs et l’Administration du Marché Central se disent ouvert à travailler avec l’Observatoire de la Dépense Publique pour le recadrage de ce cadre de concertation. L’ODEP de son côté a exprimé sa volonté de présenter dans les prochains jours un canevas qui retrace le plan de suivi des recettes et la structuration du cadre de concertation du Marché Central de Kinshasa. Un document qui sera approuvé par toutes les parties prenantes.
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