Le Plan National d’Investissement Agricole de la RDC est un cadre cohérent de planification des investissements dans le secteur agricole.
Il a pour objectif global de stimuler une croissance annuelle soutenue du secteur agricole de plus de 6%, indispensable pour réduire la pauvreté, pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations congolaises et pour générer durablement des emplois et des revenus. Le Plan National d’Investissement Agricole est structuré en cinq programmes, répondant aux cinq grands axes prioritaires du secteur, et est développé à travers 18 sous-programmes et 66 composantes.
Le coût total du PNIA de la République Démocratique du Congo sur la période allant de 2013 à 2020 est estimé à 5 474,2 millions USD dont 1 532,8 millions USD entre 2013 et 2015, soit 28% du budget estimatif total et 3 941,4 millions USD de 2016 à 2020, représentant 72%.
Exécution budgétaire entre 2016-2017
L’examen de la composition économique des dépenses sur la période allant de 2016 à 2017, montre que le Parlement a voté un budget de 604579222024 FC ou 416376874,67 USD.45% de ces dépenses ont été destiné aux salaires, 5% pour le fonctionnement, 11,78% pour les investissements.
Ainsi, au cours de ces deux années budgétaires, le Gouvernement a payé ces dépenses à hauteur de 72883751312 FC ou 50 195 421,0 USD soit 12,0%. Ces faiblesses constatées dans les dotations budgétaires destinées à ce secteur ne sont pas de nature à permettre à ce dernier de jouer le rôle qui lui est reconnu. Celui de levier du développement de la RDC.
Selon, le rapport de la revue conjointe du secteur agricole 2018,les contributions des Partenaires techniques et financiers sont situées en 2016, à 1.480.000.000 de dollars US ; l’aide multilatérale représente 69% de ce montant. Le secteur de l’Agriculture et Élevage couvre 5% du montant global décaissé. L’éclatement par rapport aux sous-secteurs renseigne que sur les 14 sous-secteurs que renferme l’agriculture, 41% du financement ont été affectés au Développement agricole contre 19% dans la production agricole, 17% dans la Politique agricole et 17% dans la Politique agricole et gestion administrative.
Ainsi, les 3 sous-secteurs pris ensemble absorbent 23%. Ces sous-secteurs représentent les proportions suivantes : produits à usage agricole 9%, service agricole 8% « marché, transport et stockage » ; coopération agricole 4% ; bétail et secteur non défini 1% chacun et éducation et formation dans le domaine agricole 0,4 point de pourcentage, la recherche agronomique 0,2 point de pourcentage.
La plate-forme de gestion de l’aide et des investissements renseigne que de 2012 à 2016, le montant encaissé par le pays pour le développement du secteur primaire de l’économie s’élève à 1.130.951.435 $. Ce financement provient essentiellement de la banque mondiale, de l’Union Européenne, de la Belgique, de la Banque Africaine de Développement, du Fonds international de développement agricole et du gouvernement américain (USAID).
Cependant, les routes de desserte agricole couvrent un réseau d’environ 83.000 km. Le financement de l’entretien vient du Fonds National d’Entretien Routier (FONER), une agence du gouvernement créée à cette fin. De 2010 à 2016 cette agence n’a financé que l’entretien de 5.645 km des routes de desserte agricole soit 6,8% de la longueur de ce réseau.
Dépenses hors circuits budgétaires
Le rapport de la revue conjointe du secteur agricole 2018 renseigne que depuis 2014, les opérations financées hors processus budgétaires sont les suivantes : acquisitions et distributions des tracteurs ainsi que le financement des campagnes agricoles. Les résultats générés par ces opérations sont très limités. Car, la gestion des équipements par les structures ayant les aspects commerciaux, sapent la fonction régalienne de l’ État, celle de fournir un service public à la population.
L’absence des opérateurs qualifiés et aucune action d’envergure relative à la formation n’ayant été entreprise.Cette situation a entraîné une sous-utilisation des engins et un rendement sous-optimal des investissements qui se sont élevés à plus de 241 millions de dollars.
Néanmoins, le potentiel économique pour le marché local de ces spéculations horticoles semble bien intéressant. Il en est de même de leur potentiel nutritionnel. Mais ces cultures souffrent de l’absence d’infrastructures de stockage/conservation. Actuellement, les exploitations modernes n’occuperaient que 20% des terres sur plus de deux millions d’hectares qu’ elles occupaient il y a une vingtaine d’années. La lutte contre la mal nutrition pose problème. Il est dons urgent que le gouvernement respect les engagement pris au niveau national et international pour renforcer financement du secteur agricole afin de répondre aux besoins de la population.
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