Le besoin de développement du secteur agricole sont énormes et son importance pour booster la croissance économique en général et la croissance pro pauvre en particulier, n’est plus à démontrer.
Il faut lutter contre la pauvreté et en particulier contre la pauvreté rurale qui présente la majeure partie de la pauvreté totale en RDC.
Le cadre national de planification des fonds nationaux et extérieurs pour le secteur de l’Agriculture et de développement rural, le PNIA prend en compte les besoins, les acquis et les gaps à couvrir pour l’investissement et le fonctionnement du secteur sur la période de 2013-2020.
Le coût global de PNIA est estimé à 5.730,8USD millions USD soit une moyenne annuelle de 716 millions USD. Le coût moyen annuel de 8,2 USD par habitant reste modeste par rapport aux enjeux en termes de lutte contre la pauvreté et la malnutrition dans le pays le plus peuplé d’Afrique central.
En mai 2018, l’ODEP a réalisé une mission d’évaluation citoyenne de l’exécution des budgets de l’Etat dans les secteurs pro-pauvres de 2014-2016, dont voici le constat :
Période |
Budget prévus en $ |
Budget exécuté en $ |
2014 |
249 millions $ |
54 millions $ |
2015 |
83 millions $ |
56 millions $ |
2016 |
222 millions $ |
48 millions $ |
Nous rappelons ici que les besoins de PNIA sont de 716 millions USD en moyenne par an. Les tendances sont restées les mêmes en 2017 et 2018.Les prévisions du budget de l’agriculture pour l’exercice 2019 est de 194, millions USD. Son taux d’exécution de janvier à mai est de 14 millions USD soit 7,3%.
Si le chef de l’Etat actuel veut mettre en œuvre la vision dite « le peuple d’abord », les tendances doivent changer. Le minimum serait d’exécuter déjà dans la totalité les prévision, soubassement du « Peuple d’abord ». C’est la promotion d’une croissance Pro-pauvre, inclusive qui fait du peuple le moteur, l’acteur et le bénéficiaire du développement. 70% de notre population vit en milieu rural et a comme activité principale l’agriculture.
En tenant compte du PNIA, le budget de l’agriculture devrait être au minimum d’un milliard de dollars américains par an. Ceci implique une implique une réduction drastique du train de vie de l’Etat pour réaliser des économies substantielles à affecter au secteur agricole et rural.
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