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Conformément au calendrier électoral, la CENI a procédé le 21 novembre au lancement de la campagne électorale en vue des élections de décembre 2018.

Cependant, au cours de l’année 2018, aucun parti politique n’a reçu un appui de l’Etat congolais, sensé le faire conformément aux articles 1,2, 4 et 5 de la Loi n°08/055 du 10 juin 2008 portant financement public des partis politiques en RDC.

 

Ainsi, la Loi de finances 2018 n’a prévu aucun fonds pour le financement des partis politiques moins encore pour la campagne électorale des candidats. Pourtant les articles 2 et 5 de la Loi portant financement des partis politiques stipulent : « …le financement des partis politiques est constitué de fonds publics prévus aux crédits budgétaires de l’Etat ». « Cette subvention ne peut être inférieure à 0,5% ni supérieure à 1 % de la totalité des recettes à caractère national revenant à l’Etat ».

 

Toutefois, le Gouvernement pourrait recourir aux excédents budgétaires ou les bénéfices réalisés sur les recettes minières (2 708 900 milliards FC) durant l’année pour financer les partis politiques représentés au moins à une des Assemblées délibérantes, proportionnellement au nombre de leurs élus.

 

Risques d’un financement occulte ou recours aux moyens de l’Etat

 

Pour l’instant, en RDC, aucun parti politique ne dispose des ressources nécessaires pour faire fonctionner un parti politique. Les militants ne cotisent presque pas, excepté la vente des cartes de membres. La majorité compte sur les ressources financières, que disposent le Président du Parti. Ceux, qui ont la chance de disposer des cadres au Gouvernement, Administration publique et des Députés prélèvent 10% de leurs salaires de chaque mois pour le fonctionnement du Parti. Ces ressources ne peuvent résolument pas permettre le bon financement d’une campagne électorale, dans un pays comme la RDC.

 

A l’absence d’un appui financier de l’Etat, certains partis ou regroupement politiques risqueraient de recourir au financement occulte soit au moyens de l’Etat pour Battre campagne. Mais aussi, on assisterait à une exclusion de certains partis politiques éligibles au fonds de l’Etat à faire la campagne électorale.

 

Le recours au financement occulte pourrait amener le candidat à signer des contrats avec des opérateurs économiques soit des multinationales en échange des ressources naturelles du pays (coltant, cuivre, etc.). Une fois élus, ce dernier serait tenter de sacrifier le développement social et économique en accordant des privilèges à ceux qui l’ont soutenu financièrement.

 

Ainsi, le développement social et économique tant vanté pendant la campagne électorale ne sera qu’un simple slogan.

 

Le recours au moyens de l’Etat ont pour conséquences le blocage du financement des dépenses d’ordre social, le détournement des biens publics à des fins privés, le népotisme, l’abus du pouvoir, la méfiance entre acteurs politiques engagés au processus électoral, etc.

 

Pour éviter les différents abus, l’ODEP invite le Gouvernement à l’application de la Loi portant financement des partis politiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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